L’Arc, affluent rive gauche de l’Isère, qu’il rejoint après un parcours de 120 km au cœur de la vallée de la Maurienne, est une rivière au caractère torrentiel marqué. Le bassin versant de l’Arc couvre 1957km².
L’Arc constitue l’axe majeur de la vallée, sur lequel ont été construites les voies de communication (route, autoroute, chemin de fer) reliant la France à l’Italie. Le cours d’eau fournit également l’énergie nécessaire aux activités économiques. Le développement de l’hydroélectricité a ainsi permis l’essor de l’industrie, dont notamment l’aluminium, dès la fin du 19e siècle.
Cependant, l’Arc et ses affluents, à cause de leur caractère torrentiel, constituent une menace importante pour la vallée, ses activités économiques, les infrastructures et plus généralement pour toute sa population. Le risque est d’autant plus grand que les installations humaines se situent à proximité des cours d’eau. La crue la plus importante vécue en Maurienne date de 1957. D’autres crues importantes lui ont succédé (voir Les crues historiques de l’Arc).
Les aménagements sur l’Arc et ses affluents
En moyenne et basse Maurienne, l’Arc est considérablement contraint. Il a été endigué dès la période Sarde, au 19ème siècle, principalement en aval de Saint Jean de Maurienne. L’objectif était de stabiliser les divagations du lit. Après la crue de 1957, des protections longitudinales par murs en maçonnerie permettant de protéger la RN6 et les zones habitées ont été construites (Modane, St Michel de Maurienne, St Jean de Maurienne, Pontamafrey…). L’Arc a également vu sa surface restreinte par des remblaiements en lit majeur (implantation de décharges publiques et industrielles), ce qui a participé à la diminution des zones naturelles d’expansion de crues. Après les crues de 1936 et 1994, des aménagements locaux (endiguements, protection de berges…) ont été réalisés par les communes, EDF ou encore la SNCF.
De 1993 à 2000, la construction de l’autoroute a provoqué une modification morphologique importante de certains secteurs. En certains points, ces travaux ont conduit à l’élargissement du lit de l’Arc afin d’implanter sans augmentation du risque les piles de pont dans le chenal de l’Arc. A d’autres endroits, les ouvrages autoroutiers ont nécessité un empiètement dans l’Arc ou un rescindement modifiant la configuration de l’ancien lit.
Sur les torrents domaniaux à risque, l’Etat (via le service de Restauration des Terrains de Montagne) a réalisé depuis le début du 19ème siècle des aménagements de correction torrentielle comme :
La Maurienne possède de nombreuses installations hydroélectriques, captant voire dérivant la plupart des cours d’eau. Il existe 3 grands types d’aménagements :
Le fonctionnement de l’Arc et de ses affluents
Certains facteurs ont modifié de manière irréversible l’équilibre hydro-sédimentaire de l’Arc :
Les affluents connaissent des crues lors desquelles le transport de matériaux est important ou des laves torrentielles. Il s’agit d’écoulements très visqueux pouvant transporter des rochers de gros volume.
Vidéo d’une lave torrentielle sur le torrent du Saint-Julien à Saint-Julien Montdenis :
La gestion du risque inondation
De 2005 à 2015, le Syndicat du Pays de Maurienne a animé 2 Programmes d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) à l’échelle de la vallée (voir Les PAPI sur le territoire). Il s’agit de programmes d’action portés par les collectivités territoriales visant la mise en œuvre d’actions concrètes de gestion du risque inondation. Le SPM anime aujourd’hui un 3ème programme de ce type (voir la rubrique Le 3ème Programme d'Actions de Prévention des Inondations (PAPI3) en bas de page).
Contacts :
Séverine Decroo - coordination.rivieres@maurienne.fr
Zélie Gahon - animation.gemapi@maurienne.fr
Nicolas Graczyk - digue@maurienne.fr
Gaël Bouron - projets.riviere@maurienne.fr
Tél : 04 79 64 12 48